750 grammes
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2 Minutes!

Tout se présentait si bien ce matin pour cette mini exposition à Copenhague. Un dîner avec les meilleurs clients de Marc, mon importateur au Danemark, un hôtel réservé de longue date, un mini salon des vins bio, des échantillons présents sur le site depuis plus d’un mois, des plaquettes de présentation en Danois, et un vol au départ de Toulouse via Bruxelles au meilleur prix.

Il ne me manquait plus qu’à parcourir les 210 Km qui nous séparent de l’aéroport de Blagnac. Autoroute sans encombre, station service, péage, arrivée devant l’aérogare 20 minutes avant la fin de l’enregistrement, je file vers le parking 1 : complet, vite, le parking 2 : complet, le 3 et le 4 le sont tout autant, il ne reste plus que le 5 à deux Kilomètres et demi de l’entrée.

Vous me suivez, beaucoup de détail me direz-vous, mais chacun aura son importance! Je m’enfourne allée 25, m’éjecte de la voiture sac sur le dos, et fonce vers l’arrêt de la navette qui… démarre sous mes yeux; j’interroge un compagnon de parking qui parait lui aussi soucieux pour son départ : combien de temps pour rejoindre la salle d’enregistrement ?. Après de brefs regards échangés, je tenterai l’aventure seul puisqu’il opte pour le stop (hi hi ça rime…). je ne me démonte pas : 2,5 Km en quelques minutes avec de grandes enjambées c’est dans mes cordes. Le premier Kilomètre, ça va ! Les cinq cent mètres suivants, une promenade de santé ! Par contre je décide de finir en marchant rapidement pour le dernier Kilomètre, afin de ne pas arriver ruisselant de transpiration devant l’hôtesse d’enregistrement. Je sprinte tout de même pour l’arrivée. Et là, je sais pas pourquoi, mais parfois la sueur évite bien des choses… Je franchit la porte d’entrée, me rue vers le comptoir… L’hôtesse m’annonce la couleur avec gentillesse tout en tapant sur le clavier de son ordinateur: " Trop tard, l’enregistrement se termine à 15 et il est 17 ! " 17 ? mais il est 16 à l’horloge ! Le temps qu’elle tourne la tête, le temps s’écoule, et sûre d’elle :  " Et maintenant, c’est 17 ! ". " J’appelle mon collègue de la salle d’embarquement : Allô Robert ? (oui il y a toujours un Robert…) C’est vraiment fini l’embarquement ? … Bon je lui dis… Bien le bonjour à Roger ! (oui car souvent prés de Robert, il y a Roger…) "… " Non Monsieur c’est impossible avec Al quaida, Sarkozy, Vigipirate, le coût du parking de l’avion, 2 minutes de retard, c’est plus possible ! "

 

 

Plusieurs options me sont alors offertes :

- Hurler dans l’aérogare de dépit,… Souvenez vous, je suis essoufflé, pas possible.

- Passer de force le barrage de sécurité et rentrer dans l’avion de force… difficile d’obtenir une libération des Beaumettes pour aller décuver mon carignan avant la fin de la semaine. C’est donc non.

- Lui faire avaler le clavier de son ordinateur… dans le sens de la longueur…. Sadique !.. c’est aussi non… mais j’avoue y avoir pensé quelques secondes… Sadique alors…Mais que celui qui n’a jamais eut envie de faire gober un clavier à quelqu’un me…

- Quitter l’aéroport désabusé, dépité, vidé, abattu et… transpirant…

 

Cher lecteur, c’est bien cette dernière solution que j’ai choisi. Et très rapidement en repensant à ces deux petites minutes, tel un sportif je me demandais où j’avais bien pu les perdre… Mais bien sûr ! La station service ! Vous vous souvenez sur l’autoroute, en faisant le plein de GPL, le pompiste a mis 30 secondes pour débloquer la pompe. A la caisse, j’attendais sagement derrière deux routiers Hollandais (j’en suis pas sûr, mais ils portaient des chaussettes avec leurs sandales…), et là une mama italienne me passe devant, sans aucun complexe, pour régler ses petits gâteaux. Et bien sûr, elle n’a pas assez d’argent, elle appelle les autres mamas qui rappliquent aussi sec, et me passent toutes devant. Sur le coup je n’ai rien dit, mais sur le chemin du retour vers Perpignan, je me posais la question : "  Une mama peut-elle avaler d’un seul coup un clavier ? ". Reprenons le décompte 30 secondes pour le pompiste, 30 de plus pour la mama, les 30 secondes de réflexion avant de partir en courant, la fin du trajet en marchant 30 secondes. Les voilà les 2 minutes. Il ne restait plus qu’à revenir au parking N°5, et regarder décoller mon ex-avion avec prés de 20 minutes de retard ! Comme quoi 2 minutes….

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T
<br /> trop top laulau .....heuuu tu as peut-être oubliè qu'eventuellement si les heures correspondes il y a des toulousains drolement sympas de chez sympas qui connaissent enfin je crois;-) le chemin<br /> pour Blagnac..... En tout cas je me suis bien amusee en lisant tes "deux minutes".<br /> <br /> Les Toulousains.......<br /> <br /> <br />
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J
En plus du vin ,vous avez l'art de la plume ,j'ai dégusté" un passe temps" sur une viande de boeuf grillée su feu de bois tous les arômes du vin ce sont révélés... moment éternel et agréable pour passer de 2007 en 2008 JE vous souhaite à vous et votre famille une bonne année viticole et une "surtout" bonne santé.<br /> A bientôt dans une foire au vin en bretagne<br /> PHILIPPE et GINA JOUAN<br /> RENNES
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M
Allez, c'est pas grave ! Vous avez fait preuve de charité, c'est donc tout "bénef" pour vous.<br /> Et oui, cela vous sera rendu au centuple (je veux dire par là, plus de clients !!!)
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O
Dommage pour les Danois, ce sont eux les grands perdants de l'histoire, en fait! Meilleures salutations jurassiennes, Laurent!
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L
c'est extra ce récit, bravo au narrateur ! on en vient à souhaiter que tu en rates plus souvent des avions !!!
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