En ce moment, les semaines passent très vite. Des semaines où se succèdent mise en bouteille (pour Alby et La Pinède 2005), mise en fûts de Passe Temps 2006, expéditions, taille (vraiment un choullia…), dégustations. Bref de vrais moments pour réfléchir !
Souvent lorsque l’on me demande comment sont élaborés mes vins, mes réponses sont évasives, peut-être un peu trop… Je me complais dans le : " en cave moins on en fait, meilleur sera le vin.. ", ou dans le non moins célèbre : " je ne me souviens plus de ce que j’ai mis comme pourcentage de grenache ", et pour finalement conclure sur " ma vision du vin liberté ".
Non, cher lecteur (tiens il faudrait que je me mette des " s " car ma seconde sœur lit mon blog !)…
Je reprends : Non, Chères lectrices et cher lecteur (…pour mon père…), je ne suis ni fainéant, ni atteint précocement de la maladie d’Alzheimer !
Je me rends, tout simplement compte que mon terroir et mes vins me dirigent.
Cela dans la mesure où je prends le temps de les comprendre. Et, bien avant de les comprendre, le plus important est de sentir sa terre et de les aimer pour deviner le vin qui en naîtra. Je m’explique, lorsqu’aujourd’hui je débouche un Castell Vell, ou une Crinyane, je vois, et je ressens la parcelle, son histoire, son exposition, ses qualités, et ses difficultés. Bien plus que des histoires réductrices de " quantités de tel ou tel cépage ", de méthodes de vinification ultra-modernes, d’artifices œnologiques. Mes vins doivent être les témoins d’un terroir, et non l’expression de ma propre volonté. C’est lui qui me donne la ligne de conduite du travail à accomplir, c’est lui qui me donne les limites à ne pas dépasser, une liberté encadrée me direz-vous ?
Oui ! Mais, n’est-ce pas le prix de ma liberté ?
Ps : A force de regarder Capital sur M6, j’ai vraiment un don pour les " Phrases Choc " de fin d’article…